Cette fiche fait partie d'un ensemble d'outils pour aller vers la démocratie.
Aurez-vous encore demain la maîtrise de vos propres données ? Pourrez-vous
encore choisir votre matériel et vos logiciels ? Pourrez-vous encore accéder
sur Internet à des sites critiquant les pouvoirs en place ?
Peut-être pas si "l'informatique de confiance" se met en place, telle
qu'elle est aujourd'hui définie par les grands groupes industriels et médiatiques,
avec le renfort de la loi.
Se sentant aujourd'hui menacés dans leur hégémonie, ces acteurs dominants tentent
de mettre en place des solutions techniques et législatives qui leur assureront
le total contrôle de l'usage que tout un chacun pourra faire d'un ordinateur,
ainsi que le contrôle total des contenus du réseau Internet. Des possibilités
dont Big Brother n'aurait même pas révé !
Naturellement toutes ces technologies à base d'authentification, d'accréditation,
d'autorisation à distance nous serons vendus sous le jour le plus attrayant
: fini les spams et les virus, les anarques à la carte bancaire, etc. Bref
: la SE-CU-RI-TE !
Cette inquiétude, que nous partageons avec la communauté de l'informatique libre, n'est-elle pas exagérée ? N'est-il pas un peu prématuré pour parler de dictature ? Cela serait peut-être le cas si, par ailleurs, il n'y avait pas toute une série de mesures, dans un ensemble de champs : éducation, santé mentale, justice... qui vont dans le même sens. (Lire notamment l'appel des appels). C'est en voyant, avec du recul, comment chaque pièce du puzzle s'articule avec les autres, que l'on se rend compte de la tendance globale de nos sociétés à glisser vers le totalitarisme. (Lire aussi : l'europe fasciste est en marche.)
Promouvoir l'informatique libre est donc tout autant une démarche de sauvegarde de nos libertés individuelles qu'un acte de résistance au totalitarisme.
"Ceux qui renoncent à leurs libertés fondamentales pour un peu
de sécurité temporaire, ne méritent ni l'une ni l'autre, et perdrons les
deux."
Benjamin Franklin.
Toute personne qui utilise un ordinateur devrait en avoir le contrôle
complet. Or la logique actuelle des multinationales du secteur de l'informatique
- et de l'industrie du divertissement - est de prendre le contrôle de
votre ordinateur via la mise en place de ce qu'ils appelent "l'informatique
de confiance" (lien vers une video de 3mn) - TC : Trusted Computing -, mais qu'il convient plutôt d'appeler "informatique déloyale" -TC
: Treacherous Computing. En fait partie la "Gestion des droits numériques" (DRM :
Digital Rights Management).
Font partie du dispositif : HDCP (High-bandwidth Digital Content Protection),
WGA (Windows Genuine Advantage), WAT (Windows Activation Technologies), NGSCB
(Next Generation Secure Computing Base, ex-Palladium).
Les DRM sont mis en avant en particulier par les sociétés Microsoft, Intel, Sony, IBM, Adobe, Apple.
Voir la campagne "Les
7 péchés capitaux de Windows 7"
|
![]() |
La lutte contre le piratage ou les virus informatiques est un prétexte,
les enjeux sont surtout de lier l'utilisateur pour l'obliger à :
- continuer d'acheter les produits (matériel, logiciels, contenus) de
la marque ;
- mettre à jour ses systèmes et logiciels et racheter régulièrement
du matériel, pour rester compatible avec les évolutions des formats
et des DRM ;
- racheter régulièrement les contenus multimedia qu'il ne pourra
plus lire ;
D'ailleurs, en réalité, le
piratage
sert les intérêts des multinationales (lien vers uzine.net).
Sur les stratégies monopolistique de Microsoft et leurs conséquences désastreuses,
lire le texte piège
dans le cyberespace de Roberto Di Cosmo. Ce texte date de
1997, et douze ans après il est d'une totale actualité : rien n'a évolué !
Il est fréquent qu'une kirielle de logiciels soient préinstallés
sur une machine neuve, ils sont dits "en version OEM". Le premier
d'entre eux est bien
évidemment le système d'exploitation Windows. Ces logiciels ne
sont pas offerts gratuitement ! Leur prix est inclut dans celui de la machine
(Exemples : Windows
XP familial ou Vista basic = 100 € ; Microsoft Office 2007
familial = 130 €).
Voir le site Non
au racketiciels avec un guide pour se faire rembourser (parcours du combattant)
et des guides d'achat.
Et pourtant, en France, la vente liée est illégale...
Certains ordinateurs vendus avec le système d'exploitation Windows
pré-installés sont dits "tatoués" ou "verrouillés".
Cela signifie qu'un dispositif lie indéfectiblement
le système d'exploitation au disque dur et au BIOS (carte
mère). Si vous
remplacez l'un des éléments tatoué (par
ex. en cas de panne) vous ne pourrez plus faire fonctionner votre machine !
On
parle aussi de "Tournedows" (=machine uniquement capable
d'utiliser Windows). Toutefois il reste possible d'installer Linux, moyennant
certaines précautions.
Pour éviter ce coûteux désagrément, évitez d'acheter un ordinateur avec Windows
préinstallé.
Vous pourrez toujours l'installer par vous même.
Les lois sécuritaires : DADVSI, HADOPI, LOPPSI2. La censure des moteurs de recherche (Google, Yahoo, Microsoft) et la dénonciation des internautes. Aujourd'hui en Chine, demain en France ? Voir censure et surveillance d'Internet.
Est dit "libre" un logiciel, un format, un document, un matériel, etc. qui répond à ces quatres critères (selon la Free Software Foundation - FSF) :
On confond parfois logiciel libre (Free Software),
logiciel ouvert
(Open source) et logiciel gratuit (Freeware).
La notion de "libre" (Free)
englobe la notion d'"ouverture".
Un logiciel libre est forcément ouvert - on trouve aussi l'acronyme FOSS
(Free
and
Open
Source Software). Un logiciel ouvert
n'est
pas
forcément
libre (il peut ne répondre qu'au point 1 de la définition).
Par ailleurs il n'y a pas de lien nécessaire entre liberté et
gratuité, bien qu'en pratique
la quasi-totalité des logiciels libres soient gratuits.
L'opposé de "libre" est "propriétaire" (Proprietary
software) appelé aussi "privateur".
Ce que le libre apporte
c'est une dimension éthique et politique.
En dehors même de cet aspect
fondamental, les avantages du libre sont nombreux : interopérabilité,
transparence, réactivité et sécurité accrues, plus
grande stabilité du
système
d'exploitation... (explorer nos liens pour plus de détails).
Ces avantages reposent en particulier sur l'implication bénévole
de nombreux informaticiens (la "communauté du
libre")
aux différentes étapes de développement des logiciels
ou formats.
Toutefois,
certaines sociétés mettent sous licence libre des logiciels, mais elles n'ouvrent
pas suffisamment aux développeurs de la communauté
les possibilités d'intervenir dans leur réalisation. On parle alors de faux
libre (fake open source ou fauxpen source).
« …mais ce serait l’une des plus grandes opportunités manquées de notre époque si le logiciel libre ne libérait rien d’autre que du code. » Framablog.
La question de la liberté se pose à tous les niveaux. Depuis les matériels (hardware), les logiciels (software) - ce qui inclus les pilotes (driver), le BIOS, le système d'exploitation (Operating System - OS), et les applications -, les données (formats, licences), jusqu'à l'Internet (neutralité des réseaux, services) et même la fourniture d'énergie : alimentez votre ordinateur en électricité renouvelable grâce à Enercoop !
Il n'existe pas de matériel libre (seuls quelques rares prototypes ont été
réalisés).
Mais par contre le souci de la liberté devrait vous amener à privilégier
certains fabricants plutôt que d'autres. En effet certains fabriquants fournissent
toutes les spécifications de leur matériel, ce qui permet aux développeurs
de réaliser des pilotes libres (le pilote est un logiciel
spécifique d'un matériel
donné, qui
fait l'interface entre ce matériel et le système d'exploitation). D'autres
fabriquants
développent eux-mêmes des pilotes pour les systèmes d'exploitation libres.
D'autre enfin ne font ni l'un ni l'autre, ce qui fait que leurs matériels ne
peuvent être que partiellement (voire pas du tout) exploités par les systèmes
libres.
A l'heure actuelle, en ce qui concerne les processeurs, il est recommandé de choisir AMD plutôt que Intel. En ce qui concerne les cartes graphiques, nVidia est mieux supporté que ATI (mais cela devrait bientôt s'équilibrer car AMD a racheté ATI). Si vous envisagez d'opter pour un OS libre, renseignez-vous avant d'acheter un périphérique : certains pourraient ne pas être compatibles (voir étape 3).
Par ailleurs, votre liberté sera notablement accrue si vous acquérez le savoir-faire pour choisir et remplacer vous-même des éléments matériels (voir fiche gérer soi-même son équipement informatique).
Il n'existe pas de BIOS libre (juste un projet nommé Free BIOS ou Coreboot).
Le BIOS est un petit programme résidant sur la carte mère qui sert à lancer
le chargement d'un système d'exploitation (OS).
Par contre un gain important en liberté et en efficacité sera
obtenu en passant de Windows à un OS libre tel que Gnu/Linux(1) ou BSD.
Windows est le plus instable
des systèmes d'exploitation pour ordinateur personnel. Les plantages ne sont
pas rares - l'écran bleu de la mort (Blue Screen of Death - BSoD)
ça vous dit quelque chose ? -, le système se dégrade au fil des modifications
et des nouvelles
installations de
façon
telle
qu'il est bien souvent obligatoire de refaire une installation complète du
système chaque année). De plus le système de fichiers est géré de telle façon
que
vous
devez défragmenter régulièrement votre disque sous peine de dégradation
des performances. Enfin les virus et autres maliciels visant Windows sont
légions et les failles de sécurité sont corrigées avec retard.
Vous êtes obligé d'installer une kirielle de logiciels de sécurité (antivirus,
antispyware,
pare-feu),
ce
qui
ne suffit
pas toujours
à éviter
la grosse catastrophe.
A l'inverse les OS libres sont plus stables, ne fragmentent quasiment pas les
fichiers, sont très peu visés par les virus et gèrent
les accès de façon beaucoup
plus sûre (il est actuellement inutile d'installer des logiciels de sécurisation
sous Linux). Ce sont d'ailleurs pour ces raisons que de plus en plus d'utilisateur
abandonnent Windows.
Le principal frein à l'adoption des OS libres est l'ignorance du public,
entretenue par la vente forcée de Microsoft Windows préinstallé sur
quasiment toutes les machines neuves destinée au grand public. Utiliser
Linux est un choix, utiliser Mac est un choix, utiliser Windows est un non
choix.
(1) Un système d'exploitation est composé d'un noyau (ici : Linux) et d'un ensemble de programmes assurant diverses fonctions dont l'interface avec l'utilisateur (ici : le projet Gnu), d'où l'appelation Gnu/Linux.
Les logiciels libres sont nombreux et couvrent quasiment tous les besoins. De même que les OS libres, leur mode de développement, plus ou moins communautaire, les rend plus sûr (fonctionnement transparent, plus grande réactivité pour palier aux failles de sécurité). Les licences libres sous lesquelles ils sont publiés les rendent adaptables à des besoins spécifiques. Et surtout, les développeurs cherchent à satisfaire les besoins des utilisateurs et non à générer du profit pour des actionnaires : le résultat est bien différent !
A l'inverse d'un format libre, un format propriétaire est spécifique d'un éditeur. Ces caractéristiques peuvent ne pas être totalement divulguées (on parle alors de format fermé). L'utilisation de formats propriétaire présente de sérieux inconvénients :
Dans le cas des formats fermés, les informations saisies ne sont pas maîtrisée par les auteurs, car dépendent des décisions de l'éditeur du format. On a ainsi 5 dangers, souvent rencontrés par les utilisateurs :
- Impossible de communiquer et d'échanger l'information :
- si le logiciel n'est pas présent sur les machines destinatrices : quand le logiciel n'existe pas pour sa machine ou est trop cher pour être acquis, pas d'accès à l'information !
- si le logiciel des destinataires n'est pas la même dernière version utilisée par l'auteur du document, le fichier, au dernier format fermé en date n'est pas utilisable par le logiciel dans ses versions précédentes.
- Aucune pérennité de l'information :
- si l'éditeur renonce à prendre en compte un format jugé trop ancien dans son logiciel actuel, les informations produites (par les particuliers, les entreprises, les administrations, les associations) ne seront plus exploitables ;
- si l'éditeur arrête le développement et la vente de son logiciel (pour recentrage de sa gamme de produits, pour rentabilité trop faible), les fichiers n'ont plus l'outil pour les lire : informations aussi perdues ;
- si l'éditeur disparait (faillite, rachat, fusion), les informations sur les fichiers au format fermé de ses logiciels dispaissent aussi... et donc la possibilité de les réutiliser.
Ces dangers des formats fermés peuvent-ils être encourus, alors que ces dangers sont connus et que des formats ouverts équivalents existent ? Sans doute non, encore moins par les services publics, mais aussi par les entreprises ou les particuliers. L'interopérabilité, c'est-à-dire l'utilisation possible sans logiciel exclusif, doit être assurée. Ainsi que la pérennité.
Texte extrait du site FOo : http://formats-ouverts.org/blog/2004/07/06/21-ConferenceAuxRmll2004
Avec un format propriétaire les données sont "prises en otage" par l'éditeur du format !
Les matériels, les logiciels, les formats, leurs documentations, les
créations
artistiques, et plus généralement tout document ou réalisation
peut être placé
sous la protection juridique d'une licence libre. Cette licence assure l'attribution
de la réalisation à son propriétaire et assure que seront
respectés les quatres
points de la définition du libre. On parle également de copyleft ,
par opposition au copyright ©.
Les principales licences libres sont la licence Gnu GPL (pour les logiciels), la licence Gnu FDL (pour les documentations) et la licence Creative Commons cc:by-sa (Paternité et partage sous conditions identiques) pour les documents ou créations artistiques. On rencontre aussi la licence Gnu LGPL (qui permet d'inclure dans un logiciel libre des bibliothèques non libres), la licence art libre LAL, et d'autres.
Mais attention : toutes les licences qui se proclament "libres" ne le sont pas nécessairement. Voir une liste de licences commentées par la FSF en fonction de leur compatibilité avec les principes du copyleft.
Ces licences libres ne remettent aucunement en cause le droit des auteurs. Mais elles s'opposent au "droit d'auteur" tel qu'il est mis en oeuvre dans le modèle économique capitaliste, en particulier par les multinationales du divertissement, avec les DRM. Ce modèle capitaliste est obsolète, particulièrement au regard des nouvelles possibilité de diffusion des oeuvres numérisées. Les licences libres permettent de mettre en place un nouveau modèle économique, basé sur la libre diffusion et la contribution volontaire, qui s'avère plus adapté autant sur le plan de la créativité que sur le plan de la rémunération des auteurs. Toutefois ce modèle est combattu par les trusts (les dinosaures) dont il menace l'existence.
Internet est aussi le lieu d'un affrontement entre les tenants de la liberté et les sociétés avides de profit ou les gouvernements visant le contrôle et la censure. Une des questions centrale est celle de la neutralité du réseau.
Par ailleurs le choix des fournisseurs de service est déterminant.
Il existe des structures associatives, sans but lucratif, qui agissent dans
le respect
de l'esprit de partage des débuts de l'Internet. D'un autre coté, les
petites sociétés
commerciales se font rares tandis que de gigantesques trusts phagocitent tout
sur leur
passage, y compris les libertés publiques (Google, Microsoft, Yahoo,
etc.).
Vous trouverez, au bas de la page, une liste
de fournisseurs de service alternatifs.
Passer à l'informatique libre ce n'est pas seulement choisir des solutions moins coûteuses, plus d'interopératibilité et une meilleure sécurité, c'est aussi un choix politique et économique : celui de la liberté.
Tableau 1 : équipement des internautes, parts de marché. Sources : AT Internet Institute, Statcounter, Le Journal du Net et quelques autres.*
Système d'exploitation (France
2009)**
|
Navigateur Internet (France/Europe
2009)
|
Client courriel***
(US/GB - sept. 2008)
|
Suite bureautique (2008) ****
|
* Ces informations proviennent en général de
statistiques de visites d'internautes équipés de barres de
navigation optionnelles, et/ou sont relévés sur des sites faisant
appel à des outils
de statistiques spécialisés. Donc ces chiffres sur-représentent
les navigations commerciales ou professionnelles. De plus les statistiques fluctuent
selon les sites.
** Chiffres concernant les ordinateurs
de bureau. Dans
le domaine des serveur
la
répartition est tout autre : (en chiffres d'affaires 2008 : divers systèmes
Unix
:
49%,
Windows
: 37%, GNU/Linux :
14%). Le pays où GNU/Linux a la plus grande part de marché (parmi les internautes) est Cuba,
suivi
par
la
Finlande
(patrie
du créateur de Linux), puis par la France.
*** Les logiciels clients de messagerie représentent 36% de la part de marché
de la messagerie,
le
reste étant
la part des services en ligne (webmail).
**** Pour
les logiciels bureautique, les chiffres sont difficiles à obtenir.
De plus plusieurs systèmes
concurrents sont souvent installés ensemble.
Tendance : dans tous les domaines les logiciels libres ont une part de marché en hausse constante.
Tableau 2 : équipement des visiteurs de notre site (site associatif "alternatif"), moyenne de l'année.
Système d'exploitation
|
Navigateur Internet
|
* 2010 : moyenne de janvier à juillet (7 mois).
Ce guide s'adresse notamment aux débutants, en tentant de leur
permettre de surmonter d'éventuelles inquiétudes.
Nous
vous proposons une progression par étape : il est important de prendre
le temps de se documenter et de s'habituer aux nouveaux outils. Cet investissement
s'avèrera rentable grâce aux multiples avantages des outils libres.
Ce document vous guide simplement sur la démarche globale, les sources de documentations
nécessaires seront indiquées par des liens.
Il est bien sûr plus simple d'adopter les logiciels et systèmes libres si l'on a pas encore utilisé l'informatique. Par contre les utilisateurs de logiciels et systèmes propriétaires devront changer quelques habitudes.
Les solutions libres ont pu avoir la réputation d'être des outils réservés aux mordus d'informatique (geeks). Ce temps est révolu depuis longtemps. Aujourd'hui les outils libres sont parfaitement accessibles au grand public. Pour l'usager, la prise en main des logiciels et du système d'exploitation libre est tout à fait similaire à celle des outils propriétaires, les aspects et les fonctionnalités sont très proches. Par certains aspects (notamment l'installation de nouveaux logiciels) le système Gnu/Linux est même plus simple que Windows.
Vous trouverez aisément des logiciels libres pour toutes les fonctionnalités ordinaires et avancées, y compris l'administration de postes multiples e réseau. Seules certains besoins professionnels très pointus nécessiteront peut être l'acquisition de logiciels propriétaires. Il est néanmoins parfois possible de faire tourner des logiciels conçus pour Windows sous Gnu/Linux moyennant l'adjonction d'une couche d'abstraction supplémentaire (implémentation libre des API Windows) appelée Wine.
Les logiciels libres encodent leurs documents dans des formats libres (ou peuvent les convertir). Donc les documents issus de ces logiciels sont compatibles avec le maximum d'applications. Si des incompatiblités existent, elles seront le fait de logiciels propriétaires qui ne prennent pas en compte les formats libres.
En ce qui concerne les matériels, particulièrement les périphériques, vous pourrez parfois rencontrer des incompatibilités avec les systèmes d'exploitation libres. En effet tous les conctructeurs ne font pas l'effort de produire des pilotes pour Linux et ne rendent pas leurs spécifications publiques. Plus nombreux seront les utilisateurs des systèmes d'exploitation libres plus les constructeurs auront intérêt à rendre leurs matériels compatibles. Renseignez-vous avant d'acheter (voir étape 3).
Rien ne vous empèche de revenir à vos logiciels et systèmes
propriétaires
si vous n'êtes pas satisfait par un outil libre. En particulier nous
vous proposons
à l'étape 3 d'installer Gnu/Linux tout en conservant votre système
d'origine (configuration dual boot).
N'hésitez pas à tester de façon
approfondie plusieurs outils avant de faire un choix. Le système Gnu/Linux
peut être testé sur votre machine sans avoir besoin d'être installé : il suffit
de le lancer à partir d'un CD de démarrage (live CD).
Nous supposons que vous partez de la situation la plus courante : système d'exploitation Windows et logiciels propriétaires Microsoft et autres. Nous vous proposons de (1) passer aux logiciels libres, (2) utiliser les formats libres, et (3) passer à un système d'exploitation libre. Le rythme de progression d'étape en étape vous appartient. Il peut être de quelques mois ou de plusieurs années. Il n'est pas nécessaire d'avoir complété une étape pour passer à la suivante : vous pouvez progressez parallèlement sur chaque étape.
Remplacez progressivement vos logiciels propriétaires par des logiciels libres
équivalents ou supérieurs. Si vous envisagez d'aller à terme
jusqu'à l'installation
de Gnu/Linux, privilégiez les logiciels libres que vous pourrez retrouver
sous Linux.
Faites la liste des fonctions remplies par vos logiciels propriétaires
et cherchez, pour chaque d'entre elles, un logiciel libre. Vous aurez d'ailleurs
souvent le choix entre plusieurs logiciels : n'hésitez
pas à vous
documenter et à faire des essais pour sélectionner celui qui
correspond le mieux à votre
besoin.
Vous trouverez la plupart des logiciels libres dans la logithèque
francophone
Framasoft (www.framasoft.net). Vous
y trouverez aussi de la documentation approfondie (Framabook), de l'aide
sur
un
forum
(Framagora) et bien d'autres choses.
L'un des avantages des logiciels libres est que vous pourrez bénéficier des dernières mises à jour dès qu'elles sont développées, gratuitement et - le plus souvent - automatiquement. Alors qu'avec un logiciel propriétaire payant il vous faudra attendre - parfois plusieurs années - la prochaine version et repasser à la caisse !
Tableau : liste des remplacements pour les fonctionnalités les plus courantes. Voir aussi la page Wikipedia : Alternatives libres aux logiciels propriétaires.
Fonction | logiciel propriétaire | à remplacer par | notes | liens vers téléchargement et documentation | contenu du lien |
---|---|---|---|---|---|
Navigation | Microsoft Internet Explorer (IE) | Mozilla Firefox (FF) et ses extensions (add-ons) | C'est le remplacement le plus recommandé. FF est très supérieur à IE en terme de fonctionnalité et en terme de sécurité (notamment grâce à ses multiples extensions(2)). Lors de l'installation de FF, vous pourrez importer vos favoris IE. |
https://addons.mozilla.org/fr/firefox/ |
|
Messagerie | Microsoft Outlook (OL) | Mozilla Thunderbird (TB) et ses extensions | TB est supérieur à OL en terme de fonctionnalité et en terme de sécurité (notamment grâce à son filtre de spam à apprentissage bayésien et à ses multiples extensions(3)). De plus TB stocke les courriels dans un format standard, contrairement à OL, ce qui les rend aisément compatibles avec d'autres logiciels de messagerie. Lors de l'installation de TB, vous pourrez importer vos courriels et vos comptes de messagerie depuis OL. |
www.mozilla-europe.org/fr/products/thunderbird/ https://addons.mozilla.org/fr/thunderbird/ Le framabook "Utilisez Thunderbird" : www.framabook.org/thunderbird.html |
|
Lecture multimedia | Microsoft Lecteur Windows Media (WMP) | Media Player Classic(1) (MPC) et/ou VideoLAN (VLC) | VLC utilise ses propres codecs(4). Par contre MPC (comme WMP) utilise des codecs externes : nous vous recommandons donc d'installer K-lite mega codec pack : une librairie très complète de codecs (qui inclu le lecteur MPC). VLC et le K-lite mega codec pack prennent en charge beaucoup plus de format audio et vidéo que WMP, en particulier les formats libres dont OGG Vorbis (audio) et OGG Theora (vidéo). |
|
|
Edition de fichiers TXT (texte brut) | Microsoft Bloc note (Notepad) | Notepad2(1) | Le format TXT est un format libre. L'éditeur fourni avec Windows, extrêment basique, ne supporte pas l'encodage Unicode(5). Notepad2 possède plus de fonctionnalités, tout en restant simple. | www.flos-freeware.ch/notepad2.html | ![]() |
Archivage et compression | WinZip (ou l'intégration dans Microsoft Explorer), WinRAR, etc. | 7-zip | 7-zip prend en charge pratiquement tous les formats de compression (sauf le format fermé ACE(6)). 7-zip utilise par défaut le format libre 7z dont les performances sont supérieures au formats zip et rar. |
|
|
Lecture de fichiers PDF | Adobe Acrobat Reader (AR) | SumatraPDF(1) | Le format PDF est un format libre. Mais le logiciel
le plus répandu pour sa lecture ne l'est pas. SumatraPDF est beaucoup plus léger que AR, il ne prend en charge que les fonctions de base (lecture, recherche et sélection de texte) ce qui suffit en général amplement. Cela le rend plus sûr que AR, car les fichiers PDF peuvent contenir du code exécutable et donc des virus. |
![]() |
|
Conversion au format PDF | - | PDFCreate(1) | Même si vous utilisez OpenOffice.org, il peut être utile de pouvoir convertir tout document (texte, image) en un document PDF. PDFCreate est une imprimante virtuelle(7). | www.pdfforge.org | ![]() |
Suite bureautique | Microsoft Office (MsO) = Word, Excel, Powerpoint, Access | OpenOffice.org (OOo) et ses extensions | Parmi les remplacements les plus courants, c'est celui qui vous demandera un peu plus d'investissement, bien que les différences entre les deux logiciels soient minimes. C'est aussi le remplacement le plus rentable financièrement. OOo est au moins équivalent à MsO en terme de fonctionnalité, notamment grâce à ses extensions(8). De plus il peut exporter les documents au format PDF. Il crée ses documents dans le format libre et ouvert OpenDocument. OOo peut lire et sauver les fichiers au format MsO (.doc .xls .ppt). OOo dispose d'un outil de conversion automatique qui pourra, le moment venu, transformer tous vos documents MsO en OpenDocument (voir étape 2). |
extensions.services.openoffice.org fr.openoffice.org/Documentation/Outils/index.html Liste d'extensions commentées : Outils pour documents d'histoire et géographie : Voir par exemple une fiche
pour vous aider à passer
sans douleur de Microsoft Office à OpenOffice.org Fiche de OpenOffice.org sur framasoft. |
|
Citons encore, parmi les fonctionnalités courantes, la retouche et
l'édition
d'images (avec The Gimp), la fusion et le découpage de fichiers PDF
(avec PDFSam) l'édition de pages html (avec KomPoZer), la comptabilité (avec
Grisbi), la messagerie instantanée (avec Pidgin).
Bien sûr les logiciels libres que nous citons ne sont que des suggestions
(ce sont les plus utilisés dans leur domaine), vous pouvez en choisir
d'autres.
Les sites officiels des logiciels n'ont pas toujours des pages en
français, reportez vous à la notice framasoft du logiciel en
question. Dans la plupart des cas les logiciels ont néanmoins une version
française.
Notes :
Commencer par éviter de créer de nouveaux documents dans des formats propriétaires,
à chaque fois que vous avez le choix, privilégiez un format libre.
Certains
logiciels ne vous permettrons pas de lire ou de créer des fichiers ayant un
format libre. Ces logiciels devraient être remplacés en priorité.
Certains matériels multimédia ne prennent pas en charge les formats libres
: lors d'un achat, privilégiez les matériels compatibles avec le format OGG.
Table : correspondances entre principaux formats libres et propriétaires. Voir aussi la page Wikipedia : Alternatives ouvertes aux formats fermés.
Document | Image raster | Image vectorielle | Audio(1) | Vidéo(1) | Archive | ||
principaux formats propriétaires à éviter | doc, xls, ppt, pps, mdb | tiff | wmf | pcm [aiff], mp3, wma, ra [rm] | mpeg, h.264 [mp4], wmv, swf, [flv], [mov], rv [rm], [avi] | rar, ace, arj | Plus de précisions |
principaux formats libres à privilégier | txt, html, xml, css, tex/dvi, OpenDocument (odt, ods, odp, odb), ps, pdf | jpeg, png | svg | flac [ogg], vorbis [ogg], spx [ogg], mpc | theora [ogv] | 7z, tar, gz, bz2 | Plus de précisions |
autres | rtf (existe extensions propriétaires), csv (non standardisé), OpenXML (faux libre) | gif (tombé dans le domaine public), bmp (?) | pcm [wav] (?), midi (?) | zip (non libre) |
(1) Dans le cas des formats audio et vidéo, il faut
faire la distinction entre le format d'encodage (codec) et le format du fichier
(conteneur)
qui contient
le flux audio ou vidéo et d'autres informations, sous-titres, etc. Un
type de conteneur peut souvent contenir différents types de codecs.
Mais lorsqu'ils sont spécifiques
l'un de l'autre, codec et conteneur (natif) portent le même nom. L'extension
du fichier correspond généralement à celle du conteneur.
Nous avons noté les conteneur entre crochets [ ], nous les avons omis
lorsqu'ils ont le même nom que le codec.
Pour être libre, un fichier doit avoir à la
fois un encodage et un conteneur libre.
La nouvelle norme pour les pages web HTML 5 préconise l'utilisation de formats
audio et vidéo libres pour les nouvelles balises <audio> et <video>.
Les formats choisis étaient respectivement OGG Vorbis
et OGG Theora ,
mais leur mention a disparu suite aux pressions de l'industrie (notamment de
la
société Nokia - Source : Wikipedia). Néanmoins le navigateur libre Firefox implémente
ces deux formats (à partir
de la version 3.5). Cela signifie que vous n'avez besoin d'aucun plug-in pour
lire ces fichiers.
Avertissement : Microsoft tente de détruire le format libre OpenDocument (ODF) en utilisant sa stratégie habituelle face à la concurrence : Embrace, extend and extinguish ("Adopte, étend et étouffe" - lien Wikipedia). Ainsi la version MsOffice 2007 SP2 (de 2009) permet en théorie de lire et de sauvegarder les documents au format ODF. Mais il s'avère Microsoft a délibérément implémenté le format ODF de façon a empécher l'interopérabilité (qui est la raison d'être d'un format ouvert !) Ainsi MsOffice ne lit pas les formules dans les feuilles de calcul crées par les autres logiciels et sauvegarde lui-même les formules de façon qu'elles ne puissent être lues correctement avec les logiciels qui implémentent ce standard ouvert ! (à lire dans la version anglaise de l'article de Wikipedia précité).
Parallèlement Microsoft a introduit son propre format libre (un format libre propriétaire !) l'OpenXML (extensions .docx, .xlsx, .pptx) pour supplanter l'OpenDocument.
Lorsque vous vous serez habitué à la manipulation des formats libres, vous pourrez envisager de convertir tout ou partie de vos anciens fichiers ayant un format propriétaire vers un format libre.
En ce qui concerne les documents Microsoft Office, OpenOffice.org dispose
d'un convertisseur automatique qui permet de traiter un ensemble de fichiers
simultanément (traitement par lots / batch). C'est la méthode
recommandée si vos fichiers sont simples (pas de macros). Tout au plus aurez
quelques décalages dans la pagination. Après avoir vérifié que le résultat
est correct (par sondage si vous avez beaucoup de fichiers), vous pouvez archiver
les documents au format Microsoft Office. Désormais vous ne travaillerez plus
qu'avec les documents au format OpenDocument.
Vous pouvez traiter d'une part les documents texte, puis les feuilles de calcul
et enfin les présentations au fur et à mesure de votre prise en main des différents
modules de OpenOffice.
En ce qui concerne les images, les sons et les vidéos, il existe des logiciels libres permettant d'effectuer également les conversions par lots. Toutefois en passant d'un format compressé à un autre vous risquez de perdre un peu de la qualité du signal. Faites des tests avant de tout convertir. En ce qui concerne les fichiers multimédia, la conversion est surtout nécessaire si vous souhaitez partager ces fichiers avec d'autres personnes (par exemple en les mettant sur un site web).
Enfin en ce qui concerne les archives compressées, vous devrez d'abord les décompresser avant de pouvoir les recompresser ensuite dans un format libre.
Vous êtes passé aux formats libres, mais qu'en est-il de vos correspondants ? Continuent-ils à vous envoyer des fichiers dans des formats propriétaires ? Peuvent-ils lire les fichiers au format libre que vous leur envoyez ?
Passer aux formats libres vous aménera nécessairement à informer vos correspondants et à faire du prosélitisme pour les formats libres.
En effet vous trouverez sans doute assez pénible de recevoir
des documents dans des formats que vous avez abandonné.
De votre coté vous
leur fournirez des documents dans un format libre, toutefois il faudra vous
assurer qu'ils ont l'information nécessaire
pour pouvoir les lire. Personne n'est en droit d'exiger que vous fournissiez
des documents au format Microsoft Office (sauf votre employeur s'il
vous fourni Microsoft Office). La plupart des
administrations utilisent maintenant aussi OpenOffice.org.
Si votre document n'a pas
besoin d'être modifié par le destinataire, privilégiez
le format PDF. S'il doit pouvoir être modifié, envoyez en OpenDocument.
Si votre correspondant ne peut le lire et ne peut ou ne souhaite pas s'installer
un nouveau logiciel, vous pouvez
l'envoyer
en
HTML,
en RTF voire
en texte brut (TXT - ou CSV pour les feuilles de calcul).
Ci-dessous quelques modèles que vous pouvez adapter et
qui vous aideront à formuler des arguments pour inviter vos correspondants
à de meilleurs pratiques.
Modèle de réponse suite à la réception d'un document Microsoft Office :
Vous m'avez envoyé une pièce jointe dans un format Microsoft Office (Word, Excel ou Powerpoint), format propriétaire et secret, que je ne peux être certain de lire correctement. Je vous prie de me réexpédier votre document dans un format libre et ouvert (ODF, TXT, CSV, HTML - ou PDF s'il n'a pas besoin d'être modifié) afin que je puisse le lire.
Envoyer des documents MsOffice a de nombreux inconvénients :
- vous ne pouvez être certain que votre destinataire visualise le document de la même façon que vous s'il utilise une autre version du logiciel ou un autre logiciel ;
- les documents MsOffice peuvent être porteurs de virus, à votre insu ;
- les documents MsOffice contiennent des informations cachées, tels que des parties de texte que vous avez supprimé et des informations personnelles vous concernant ;
- les documents MsOffice sont plus lourds que l'équivalent dans un format libre : ils encombrent inutilement le réseau, nos boîtes aux lettres et nos disques ;
- cela pousse les gens à utiliser les logiciels Microsoft. Cela fait de vous un soutien du monopole Microsoft. Ce problème spécifique est un obstacle important à l'adoption de logiciels libres.
Pour en savoir plus visitez http://www.openformats.org/frC'est pourquoi, je vous prie de reconsidérer l'usage des formats que vous utilisez lors de vos échanges avec d'autres personnes.
Vous pouvez directement enregistrer votre document dans un format libre à partir de votre logiciel MsOffice* (Menu "Enregistrer sous..."), l'imprimer en PDF avec PDFCreator (http://www.pdfforge.org) ou utiliser une suite bureautique libre (comme OpenOffice : http://fr.openoffice.org).
*ATTENTION : Excel gère le format ODF (.ods) d'une façon incompatible avec les autres logiciels.[ Je vous invite à prendre contact avec la personne qui gère votre poste informatique pour résoudre ce problème.]
Merci de votre compréhension.
Modèle de réponse suite à la demande d'un document Microsoft Office :
Ne possédant pas les logiciels Microsoft Office, il ne m'est pas possible, si je vous envoi le document au format MsOffice, de m'assurer que vous pourrez le visualiser tel que je l'ai créé. C'est pourquoi je vous envoi mon document dans le format libre XXX. Ainsi vous pourrez l'afficher correctement avec tout logiciel libre supportant ce format. Le format XXX peut être lu avec divers logiciels libres et gratuits (comme YYY).
[PDF : SumatraPDF : http://blog.kowalczyk.info/software/sumatrapdf/index.html]
[ODF : OpenOffice : http://fr.openoffice.org]J'attire de plus votre attention sur le fait qu'envoyer des documents MsOffice a de nombreux inconvénients : [reprise des arguments de l'exemple précédent]
Modèles de signatures en accompagnement de l'envoi d'un fichier en format libre, ou simplement pour sensibiliser vos interlocuteurs :
-----------------------
J'envoie mes pièces jointes dans des formats libres. Le format Open Document (extension ODT, ODS, ODP...) peut être lu avec divers logiciels libres et gratuits (comme OpenOffice : http://fr.openoffice.org). Pour en savoir plus visitez http://www.openformats.org/fr
-----------------------
Aidez-nous à promouvoir l'informatique libre : évitez d'envoyer des pièces jointes dans un format propriétaire (ex : DOC, XLS, PPT...), envoyez plutôt vos pièces jointes en format libre (ex : ODF, TXT, CSV, HTML - ou PDF s'il n'a pas besoin d'être modifié). Pour en savoir plus visitez http://www.openformats.org/fr
Si vous envisagez d'acheter votre premier ordinateur, inutile de passer par la case Windows, optez directement pour un ordinateur nu (sur lequel vous installerez Gnu/Linux) ou avec GNU/Linux pré-installé (oui, on commence à en trouver !). Si vous êtes déjà habitué à Windows ou à Mac, vous aller pouvoir conserver votre OS propriétaire tout en installant à coté votre nouveau système d'exploitation (OS) libre.
Les principaux OS libres sont BSD (plusieurs variantes existent) plutôt destiné aux utilisateurs expérimentés et Gnu/Linux. Gnu/Linux, le plus répandu, est fourni sous diverses distributions, certaines étant orientées vers le grand public et d'autres vers les utilisateurs expérimentés. Les distributions se distinguent par les logiciels et pilotes inclus par défaut, certains outils d'interfaces, les formats de paquets (éléments de programmes prêts à être installés). La plupart des distributions offrent le choix entre les principaux environnements de bureau et permettent d'installer les mêmes logiciels libres (des milliers...).
Pour débuter sous Linux nous vous conseillons de choisir une distribution orientée grand public, c'est à dire adaptée à l'usage sur ordinateur personnel et nécessitant le minimum d'opération pour être opérationnelle (directement compatible avec le maximum de matériels et de formats de fichiers). Une liste des distributions commentées se trouve sur le site distrowatch, vous y trouverez les liens vers la documentation et les communautés d'utilisateurs francophones de chacune des principales distributions.
Parmi ces distributions "grand public", nous présentons la distribution Ubuntu (basée sur Debian), proposée par la société Canonical. C'est la distribution la plus répandue chez les particuliers. Elle bénéficie d'une large communauté d'utilisateurs et d'une documentation bien fournie. Cette distribution existe en version 32 bits ou 64 bits. Elle se présente également sous plusieurs variantes qui différent par l'environnement de bureau et les applications logicielles fournies au départ : Ubuntu est la version la plus classique (bureau Gnome), Kubuntu intègre un autre environnement de bureau, plus intégré (KDE), Xubuntu est une version légère (bureau Xfce) destinée aux ordinateurs anciens (ayant de faible ressources) et Edubuntu intègre des logiciels dédiés pour un usage pédagogique. Par la suite nous ne mentionnerons que Ubuntu mais cela vaudra pour toutes les variantes.
Nous vous recommandons de commencer par lire le framabook "Simple comme Ubuntu",
pour savoir un peu à quoi vous attendre et pour vous familiariser avec les
concepts utilisés par Gnu/Linux Ubuntu.
Ensuite parcourir rapidement les pages consacrées à l'installation sur la partie
documentation du site www.ubuntu-fr.org.
Cela vous donnera une idée des différentes options que vous aurez à choisir.
En
particulier vous devez réfléchir à l'avance au nombre et à la taille des partitions
que vous allez créer au moment de l'installation. Par ailleurs si vous installez
Gnu/Linux sur une machine où Windows était préinstallé, vous devez prendre
des précautions,
pour le cas où votre ordinateur serait tatoué.
Ubuntu-fr | |
|
Framabook | ![]() |
Si vous avez des incertitudes, des appréhensions ou des difficultés, rien ne vaut le contact personnel : cherchez un parrain près de chez vous, grâce aux Groupes d'Utilisateur Locaux (G.U.L.) : http://parrains.linux.free.fr (francophonie).
La compatiblité des périphériques est le point le
plus incertain. Vous pouvez vous renseigner sur les différents sites
(ci-dessous) où les utilisateurs indiquent le résultat de leurs
expériences. Renseignez-vous
avant
d'acheter tout nouveau périphérique. Il est déconseillé d'acheter
un périphérique
qui vient d'apparaître sur le marché : laissez aux développeurs
le temps de réaliser un pilote, s'il n'est pas fourni par le constructeur.
Même si vous n'êtes pas encore prêt à utiliser Linux, n'hésitez pas à tester
votre nouveau matériel à l'aide un CD de démarrage de Linux... et à l'échanger
s'il n'est pas compatible.
Doc Ubuntu-fr | doc.ubuntu-fr.org/materiel | ![]() |
Ubuntu.com | wiki.ubuntu.com/HardwareSupport/ | ![]() |
Hardware 4 Linux | ![]() |
|
Linux compatible | www.linuxcompatible.org/compatibility.html | ![]() |
SANE project | www.sane-project.org | ![]() |
The Linux foundation | www.openprinting.org/printer_list.cgi | ![]() |
Gnu/Linux Ubuntu est téléchargeable sous la forme d'un CD capable de démarrer l'ordinateur (live CD). Vous pouvez insérer le CD et allumer votre machine, Ubuntu se lancera et fonctionnera depuis le CD sans affecter votre configuration actuelle. Cela vous permettra de voir si les composants de votre ordinateur, vos périphériques et votre connection Internet sont reconnus et fonctionnent d'emblés. Si ce n'est pas le cas, tout n'est pas forcément perdu, toutefois des manipulations supplémentaires seront requises après l'installation pour que tout fonctionne (la documentation en ligne vous guidera).
Si vous avez un second ordinateur dans votre foyer, connectez le à Internet
pour avoir la documentation sous les yeux. Sinon prévoyez d'imprimer les pages
les plus importantes : celles concernant les débuts de l'installation et l'établissement
de la connexion Internet.
Dès que possible établissez la connexion Internet (si vous en disposez),
cela vous permettra d'accéder au reste de la documentation et de télécharger
les paquets éventuellement nécessaires pour faire fonctionner les composants
et périphériques qui n'auraient pas été pris en charge d'emblée.
Une fois l'installation ainsi effectuée, vous aurez donc deux OS
à votre disposition. Le choix s'effectue au démarrage de la machine.
Si
vous avez Windows, les données enregistrées sur les partitions
gérées par Windows
(de type FAT ou NTFS) sont accessibles par l'un
ou l'autre des OS. Vous pouvez laisser vos données sur cette partition partagée
ou les déplacer vers une partition de Linux.
Si vous aviez déjà réalisé l'étape
1, vous devriez retrouver vos logiciels libres habituels sous Gnu/Linux. Au
cas où vous seriez resté très attaché à un logiciel qui ne fonctionne que sous
Windows, vous pouvez tenter de le faire fonctionner quand même sous Linux grâce
à Wine : une implémentation libre des API Windows sous Linux. Vous trouverez
sur le site WineHQ une
liste de logiciels déjà testés.
Quelles pourraient être les raisons qui fassent que vous démarriez encore Windows après avoir installé Gnu/Linux ?
Si vous avez un second ordinateur dans votre foyer, vous pouvez envisager, plutôt que de conserver les deux OS sur la même machine, d'installer Gnu/Linux seul sur une machine (procédure plus simple) - celle qui, après les tests, a la meilleure compatiblité matérielle - et de conserver Windows sur l'autre.
Tout d'abord vous irez sur l'un des sites traitant de la compatiblité des
matériels pour signaler les compatibiltés ou incompatibilités que vous avez
rencontrées.
Ensuite vous ne manquerez de prévenir vos proches et de leur faire
admirer votre nouveau bureau. Et peut-être bientôt vous solliciteront-ils pour
que
vous les aidiez à passer à leur tour à un OS libre.
Vous pouvez également contribuer à la documentation en ligne, participer aux
forums et rejoindre un groupe d'utilisateurs locaux.
Association Francophone des Utilisateurs de Linux et des Logiciels Libres | www.aful.org | ![]() |
Association April | www.april.org | ![]() |
Assoc Lyonnaise pour le dév de l'informatique libre | www.aldil.org/les-activites/les-projets/les-fiches-libres | ![]() |
Page de sélection de logiciels libres (par le syndicat CNT de l'Industrie Informatique de la région parisienne) | www.cnt-f.org/sii/CNTsii/LogicielsLibres2.html | ![]() |
Logiciels libres | www.framasoft.net | ![]() |
Portail des logiciels libres sur Wikipedia | fr.wikipedia.org/wiki/Portail:Logiciels_libres | ![]() |
Logiciel libre | logiciellibre.free.fr | ![]() |
On peut le faire : passer aux logiciels libres | www.onpeutlefaire.com/articles/logiciels-libres.php | ![]() |
Logiciel libre | www.logiciellibre.net | ![]() |
Choisir les logiciels libres | ![]() |
|
Free Software Foundation (FSF) | www.fsf.org www.fsffrance.org |
|
GNU = Gnu is Not Unix | |
|
Gnu : licences libres | http://www.gnu.org/licenses/license-list.fr.html | ![]() |
Creative commons | creativecommons.org search.creativecommons.org |
![]() ![]() Inclu un outil de recherche de contenu libre sur le web. |
Contenu multimedia libre | commons.wikimedia.org | ![]() |
Art libre | artlibre.org | ![]() |
Formats ouverts | www.openformats.org | ![]() |
Formats ouverts | formats-ouverts.org | ![]() |
Sélection de fournisseurs remplissant la plupart de ces critères : associatif ou indépendant, protégeant la vie privée, utilisant des licences libres, à prix modique ou gratuit et sans publicité.
Nature du service | URL | Langue(s) / descriptif |
---|---|---|
Associations promouvant l'Internet solidaire et non
marchand. |
![]() ![]() ![]() |
|
Fournisseur d'accès Internet (FAI) | ![]() ![]() |
|
Navigation anonyme | www.torproject.org | ![]() |
Compte de courriel et webmail | www.fdn.fr |
![]() |
Serveur de news (usenet) | www.fdn.fr | ![]() |
Gestion de listes de diffusion | listes.rezo.net |
|
Pétition en ligne | ? | |
Enregistrement de nom de domaine (registrar) | www.gandi.net www.eu.org/fr/ |
![]() ![]() |
Autorité de certification (pour connexion sécurisée) | www.cacert.org |
![]() |
Hébergement de site web (à prix modique et sans publicité). Inclut en général courriels et listes de diffusions |
www.ouvaton.coop |
|
Hébergement de blog | www.rezocitoyen.org |
![]() ![]() |
Hébergement de forum | ww2.les-forums.com | ![]() |
Hébergement de fichiers | ? | |
Moteur de recherche | www.scroogle.org |
|
Traduction en ligne | ? | |
Annuaire en ligne | www.dmoz.org/World/Fran%C3%A7ais/ |
![]() ![]() |
Encyclopédie en ligne | ![]() ![]() |
Plus de détails sur les services fournis, dans le fichier table-services-internet-fr.ods, faisant partie du dossier informatique.
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